Les 200 iles, ilots, ou atolls sont recouverts d’une végétation luxuriante, composée de forêt tropicale et mangrove. Le développement du tourisme pose des problèmes de gestion des déchets, de traitement de l’eau. De vastes zones restent entièrement protégées et interdites d’accès.
21000 habitants sur 459km², dont 15% de Philippins,  vivent principalement à Koror et l’île principale de Badeldaob à laquelle elle est reliée par un long pont, et sur laquelle se trouve le sommet à 240m.
Les Philippins travaillent dans le milieu du tourisme et du bâtiment. Ils ont importé le halo-halo, boisson rafraichissante à base notamment de pulpe de noix de coco, de fruits frais hachés menus, de lait concentré et glace pilée. Les locaux se nourrissent beaucoup de poulets/frites, et ont des problèmes d’obésité.
Je me balade dans Koror, aux bâtiments récents, et dans les environs, découvrant des hôtels à 200 USD avec de superbes plages et vue sur des ilots boisés, un cadre paradisiaque. Il fait bon, dans les 30°. On peut manger bon marché, énorme poulet/frites pour 3USD, ou un gros poisson/riz dans un resto philippin pour 3,5 USD avec boisson.
Je vais passer une journée en mer avec Sam Tours, 90 dollars, plus 15 de permis et 10 pour l’équipement de snorkeling. Je m’installe en compagnie de 2 Allemands et un couple d’Anglais dans une vedette à moteur hors-bord pilotée par un jeune local frimeur accompagné d’un guide. Nous partons plein sud pour les iles Rock.
C’est vraiment en bateau qu’on prend conscience de cet environnement sauvage et beau, des ilots rocheux creusés en bas par les vagues, boisés et très pentus, avec un écosystème différents de l’un à l’autre.
On nage dans plusieurs sites au-dessus de massifs coralliens déjà bien reconstitués après les tempêtes d’El Niño de 1998, au milieu de poissons multicolores, découvrant des bivalves géants, presque de la taille d’un homme. On évolue dans la « milky way », le fond marin est recouvert d’une boue calcaire, troublant l’eau de nuages blanchâtres. On s’en enduit le corps, ça rajeunirait de 10 ans !
Un avion de guerre japonais git au fond. Sur un ilot nous accédons à un petit lac alimenté par un réseau naturel souterrain et nous nageons au milieu de milliers de méduses rosées, qui ont perdu  leur capacité à piquer, n’ayant pas ici de prédateurs (poissons). Etrange, fascinant, on peut les toucher, elles nous frôlent. La journée, elles évoluent en suivant le soleil, la nuit elles se reposent au-dessus du fond, évitant le gaz mortel de profondeur.
Les scientifiques ne s’expliquent pas comment elles sont apparues dans ces lacs fermés (il y en a 70), comment elles sont réapparues après avoir été détruites par les typhons de 1998, comment elles se reproduisent…Soudain, je vois des dizaines de jambes blanches autour de moi. Vient d’arriver un groupe de Coréens  tous équipés de gilets de sauvetage.
Le guide nous met en garde contre l’arbre à poison, dont les feuilles secrètent une substance vénéneuse provoquant des brûlures.
Le lendemain, je pars à 6 h à vélo, passe le long pont et arrive sur la grande ile de Babeldaob au nord de Koror. La route est en construction, tantôt piste, tantôt goudronnée, souvent fermée à la circulation, mais je peux passer à vélo. Les quelques villages sont tous éloignés de la route, et à part une épicerie dans les premiers km, je ne vois plus rien et n’ai pris qu’un litre d’eau alors qu’il fait très chaud !