La route de Matale est un peu dangereuse, étroite, fréquentée par nombres de bus et de camions. Une piste gravillonnée de 2
km s’en écarte pour mener au Gedige de Nalanda, beau temple avec son gopuram au-dessus d’un petit réservoir. Dans la nuit,
une bagarre éclate dans le parc de la rest-house, probablement des types enivrés sortant du bar de l’établissement.
Je me décide enfin à découvrir les Knuckles, cette petite région de collines boisées à l’est de l’axe Matale/Kandy. Une petite route
à gauche 3 km au sud de Matale me permet de rejoindre Elkaduwa, par de bonnes pentes verdoyantes. Plus ça monte, plus c’est
beau avec des plantations de thé, des villages tamouls. La route humide est parfois glissante. Le gros bourg de Wattegama est en
fête, la rue principale surmontée de bannières. Une belle route m’amène à l’agitée Katugastoda, en fait les faubourgs de Kandy.
Je souffre dans cette circulation intense, respirant les gaz nauséabonds de la circulation. Après une nuit à Kandy, je rejoins
Kurunegala sous la pluie, traversant à nouveau Katugastoda, puis suant un peu dans les côtes même modestes et je suis trempé
par la sueur sous le poncho.
De Kurunegala, une ville que j’apprécie toujours quoique, comme disent les guides, il n’y a rien à y voir ! Comme si les gens qui y
vivent n’avaient aucun intérêt.
Je termine comme toujours mon périple à Negombo, encore copieusement arrosé par les pluies de la mousson intermédiaire
plus prononcée qu’à l’habitude.