Je séjourne ensuite à Varkala, lieu de rendez-vous des routards transitant dans le coin. Une falaise surplombe la plage, et restos et guest-houses y sont installés. Difficile de trouver une place tant il y a du monde. Des jeunes Indiens m’emmènent un peu à l’écart dans leur établissement qu’ils viennent d’ouvrir, qui s’avèrera sympathique et agréable, malgré la musique du temple tout proche dès 5 h du matin. De nuit on distingue les bateaux de pêche au loin. Dans la journée, on peut participer à la pêche au filet. Le filet est emmené au large par des types en barque, puis les deux bouts sont lentement tirés du bord. Même scène qu’au Sri Lanka, au Togo, aux Philippines…
Je descends jusqu’à la pointe sud du continent, à Kanyakumari sur une route bosselée, très peuplées, bordée de rizières, de plantations de bananiers. Ce grand centre de pèlerinage hindou me parait un peu trop bétonné, trop fréquenté pour y ressentir ce qu’on ressent parfois seul sur des rochers agressés par de violentes vagues. Les monuments ne sont pas très anciens, mémorial Gandhi dont les cendres ont été dispersées à proximité, le temple de Kumari Aman, dédié à Parvati, et le mémorial Vivekananda, philosophe indien (fin 19ième). Retour à Trivandrum (Thiruvananthapuram), par un saut à Tirunelveli, puis Ponmudi , à nouveau Varkala pour quelques jours de farniente en bord de mer, passant au milieu d’un champ d’éoliennes, plusieurs milliers dont beaucoup ne tournent pas.
D’après la presse locale, la température moyenne aurait augmenté de 2° dans la dernière décennie.
Kanyakumari
Le 12 mars, je prends mon vol pour le Sri Lanka, dernière étape de mon voyage. Au petit aéroport de Trivandrum (Thiruvananthapuram), tout est minutieusement contrôlé, fouille des bagages, reconnaissance par les propriétaires juste avant l’embarquement. Des vols partent pour le golfe avec des travailleurs indiens chargés de lourds paquets. Mon vélo ne leur pose pas de problème.