Les Romblon, Romblon et Sibuyan

Je refais une balade sur Romblon que je rejoins en 2 heures sur un pumpboat surfant sur les vagues, avec une belle vue sur la côte nord escarpée à l’arrivée.
De la ville de Romblon, je rejoins cette fois le village de San Pedro au bout d’une piste cimentée, pour louer un bungalow en bord de mer, rafraichi par le vent du large. Je fais un peu de snorkeling, mais il y a peu de poissons dans les coraux. Arrive un groupe de médecins américains et philippins, ils ont offerts des consultations gratuites, et se font une petite récréation, avec le karaoké bien sûr ! Plus loin sur le chemin, j’arrête au petit bar tenu par Tattoy, un Philippin de Mindanao, venu sans rien ici. Il a réussi à ouvrir ce petit bar snack, et construit des maisons de bambou pour des occidentaux. Un Français marié à une Philippine, dont il a eu deux enfants, gère à côté un petit centre de plongée. Les pécheurs se plaignent de la raréfaction du poisson.
Je dois rejoindre Cajidiocan sur Sibuyan pour prendre mon bateau pour Masbate. Un gros pumpboat me ramène, encore bien secoué sous la houle, à Magdiwang, d’où je prends la mauvaise piste menant à San Fernando, avec ses côtes courtes et caillouteuses désagréables. Les rizières au pied de la montagne sont éclairées par le soleil déclinant, se reflétant sur les murets de pierres. Des gamins sortis de l’école courent en rigolant à côté du vélo sur 3 ou 4 kilomètres, le groupe font de maison en maison. Je visite en bord de rivière le « Cantingas resort », lieu de piquenique aménagé. La rivière aurait été nommée deuxième rivière la plus propre des Philippines. Mais l’endroit est pas mal bétonné, et les bâtiments semblent abandonnés.
Je dors à nouveau au Seebreeze de San Fernando, moins calme cette fois, car un groupe de locaux bruyants s’y est aussi installé.
Puis je rejoins Cajidiocan, où j’ai bien ma chambre réservée avec un peu d’insistance. Bruit du karaoké voisin jusqu’à minuit. Au matin, les cloches de l’église me réveillent dès 5h30. Le Mary the Queen arrive à 7h45, il leur faut plus d’une heure pour charger et décharger des cartons et sacs de biscuits, riz…Des poutres en fer, des tuyaux…C’est aussi un bateau-lit, pas de siège, mais des lits dans d’immenses dortoirs. Aux murs sont encore agrafés des cartes de l’île de Man et des côtes d’Ecosse où il a dû être récupéré après sa mise au rancart. Le bateau longe les côtes de Masbate, avant de faire escale dans la ville du même nom, où je débarque, ne sachant pas encore ce que je vais faire par la suite.