Les locaux essaient souvent de m’arrêter, par curiosité, mais je veux avancer. Des bottes de riz sèchent sur la route, les camions servent de batteuses. Je bivouaque quelques fois. Des cochons à demi sauvages rôdent dans les environs, attirés par l’odeur de ma soupe. Les singes ne viennent pas me déranger. Je crève de plus en plus souvent, il me faut absolument trouver des pneus.
De Vijayawada (Andhra Pradesh) et sa zone industrielle, je descends en quelques jours sur Tirupati, visitée par de nombreux pèlerins se rendant au temple de Tirumalla sur la colline proche, où des familles entières viennent se faire raser la tête, puis Chennai (Madras), capitale du Tamil Nadu, après environ 46000km au compteur.Le taux de scolarisation est un des plus forts de l’Inde et ça se sent, les gens sont plus éduqués, moins curieux mais conviviaux et polis.

Je retrouve vers Madras un gros trafic et des boulevards et rues populeuses, mais la ville me plait assez, avec Anna Salai, sa grande artère commerçante, un peu trop bruyante. Je renvoie quelques affaires en France, je vais finir mon voyage plus léger, il fait chaud maintenant en ce début février dans le sud de l’Inde, et je ne pense plus bivouaquer.
Au Tamil Nadu, je vais me rassasier de temples, Mamallapuram, et après une étape à Pondichéry et la ville utopique d’Auroville, Chidambaram, Kumbakonam, Thanjavur, Kanchipuram, une des sept villes saintes de l’Inde qui comprenaient plus de 1000 temples, Tirukalukhundrum, Gonggaikundacholapuram, temple isolé construit il y a 1000 ans par la dynastie Chola, Tiruchipalli, son temple et son fort sur un rocher en haut d’une colline avec une vue magnifique, et enfin Madurai après une belle bambée de 130 km.
pèche de village
motte de beurre de Krishna (Mamallapuram)