Madurai reste une ville de dimension modeste, mais très visitée par les Indiens et les Occidentaux, qui convergent surtout au temple principal, Meenakshi,  avec son bassin rectangulaire entouré de ghats (escaliers), surmonté de colonnes, son hall des mille piliers (en fait 985 !) richement sculptés, ses gopuram (haute tours pyramidales), ornés de personnages naïfs très colorés, ses bazars entre les enceintes, sous les chants des prêtres et des cris des singes bagarreurs. J’y fais beaucoup de rencontres d’Indiens, encore des photos à envoyer.
Le soir, les nombreux gopurams de la ville s’éclairent et dominent les habitations.
Je pensais prendre deux jours de vélo pour rejoindre plus à l’ouest la station climatique de koddaikanal perchée à 2200m. Mais ayant laissé passer les dernières occasions d’étape en début d’après-midi, je suis contraint d’aller jusqu’au bout avec un fort dénivelé dans les derniers kilomètres et avec chaine et dérailleurs qui donnent des signes de fatigue.
Arrivé de nuit à 19h30 après 131 km, je trouve quand même une bonne chambre à l’auberge de jeunesse Greenland, avec une belle terrasse donnant sur la montagne, mais avec un rocking chair que je dois partager avec un gros singe belliqueux !
Il n’y a pas grand-chose à faire ici sinon quelques balades à pieds et à vélo, les nombreux touristes indiens passent le temps à discuter devant une tasse de thé et faire du shopping.
La petite route de Munnar est fermée à cause du braconnage, et je dois passer par Périyakulam, bien habillé pour la descente. Un Indien à vélo me double comme un fou, puis me fait signe de m’arrêter. Il sort soudain d’un petit sac à dos un cobra ! je sursaute, ça l’amuse, il me demande de l’argent, je refuse, il n’insiste pas. Je pense que le cobra n’a plus de venin.Pour lutter contre la disparition du cobra, que les locaux tuent dès qu’ils en voient un, des centres de récupération du venin ont été installés, et achètent le venin aux locaux, qui relâchent ensuite les serpents dans la nature.
Il y a 10000 morts par an suite à des morsures de serpent en Inde. Les Indiens sont souvent pieds nus ou en tongs.
Madurai et ses gopurams
jeunes brahmins (prêtres hindous)